Et les amoureux Ont conquis les cieux
En brûlant d'un feu,
Je me construis mieux.
Avec toi, j'efface
Ce qui était glace.
Je ne suis plus moi,
Je ne suis pas toi.
Chacun devient l'autre,
Un morceau, une part,
Une obscurité
Qu'il faut ajouter.
Dans l'ombre, la lumière
Est le roi des chairs.
Un pays si grand,
L'esprit l'est autant;
Et pourtant, si fin
Qu'il tient dans les mains.
Nous serons le mieux,
Le plus beau des cieux.
Les larmes de poussière
Ont fait le désert.
Car même les pierres pleurent
Quand viennent la lumière,
Quand ton cœur elles voient,
La tendresse, l'envoi.
Jusque dans notre âme,
Le bois a ses flammes.
Qui recherche donc qui ?
Qui donc le subit ?
Nous sommes à la fois
L'action et le choix,
La paix et la guerre,
Mais dans un seul corps.
Tes cheveux si doux
Attirent même le vent:
Il virevolte dessous,
Ils seront plus grands.
Le bateau arrive.
Il emportera tout,
Même ce qui est fou,
Même les plus grands rêves.
Car il faut partir:
C'est plus qu'un désir.
Et les amoureux
Ont conquis les cieux
the END